Ce fut ma première expérience ce mois d’avril 2016, non seulement en tant qu’aumônier mais aussi comme personne accompagnant un groupe de malades et d’hospitaliers.
Je serai bref car cette expérience pourrait être résumée en un seul mot: «ému». Oui, j’étais ému chaque fois que je contemplais le dévouement des uns et des autres au service du bien-être de celui ou celle qui en avait besoin. Tout me paraissait motif ou occasion pour m’émouvoir. Je ne faisais aucun effort pour ressentir cela. Tout m’était donné. La définition du mot "émouvant" «qui fait naître une émotion d’espèce supérieure» corresponde fidèlement à ce que j’ai éprouvé. Et je remarque que cette émotion n’était pas due au hasard et ne reposait pas sur des bases ou contenus faibles et transitoires, mais au contraire elle était fondée sur cette ‘’émotion d’espèce supérieure’’ qui n’était autre chose que la présence transcendante de l’amour de notre Dieu sur ceux qui contribuent généreusement et amoureusement au bien.
Oui, j’ai ressenti que cette émotion venait de la vérité de chaque geste humble et sincère, gratuit et donc gracieux, comme la grâce accordée par le Christ aux hommes de bonne volonté. Mais cette offrande personnelle n’était pas unidirectionnelle; les hospitaliers (et nous tous bien entendu) recevions à notre tour des gentillesses, des délicatesses, des amitiés… qui faisaient de notre paysage quotidien une élégante et délicate convivialité. Et lorsque la nature humaine nous jouait des tours, malgré nous, la charité était tout de suite à l’œuvre (j’ai vu les uns couvrir les défaillances des autres sans rien dire) montrant ainsi que le bien commun, spirituel, moral et matériel, était toujours l’objectif principal à préserver.
Que le Seigneur accorde longue vie et un soutien indélébile à cette Hospitalité.
Père Santos - Aumônier de l'Hospitalité