Leurs mots font notre histoire, c'est une série de témoignages sur ce que nous vivons à Lourdes dans notre famille hospitalière... mais aussi en Essonne. Car l'Hospitalité ne s'arrête pas de fonctionner aux portes de Lourdes...
Aujourd'hui, la parole est à Aurélie T., 33 ans, qui est agent de service et restauration dans une résidence autonomie pour personnes âgées.
Aurélie a découvert l'Hospitalité en 2005. La plupart du temps, elle vient avec sa mère. Plus récemment, elle a eu l'opportunité de partager le temps du pèlerinage avec deux de ses nièces et espère le faire encore quand elles seront disponibles.
Elle nous raconte ses débuts d'hospitalière avec beaucoup d'émotion. Son premier pèlerinage n'était pas planifié de longue date, elle s'est inscrite au dernier moment grâce à la souplesse de notre Hospitalité : tant qu'il y a une possibilité de loger les hospitaliers, nous les acceptons car nous leur trouverons toujours un service à faire !
L’hospitalité est arrivée dans ma vie comme une grande inconnue... mais pas pour très longtemps! En effet, nous sommes rapidement dans le bain et nous pouvons comprendre son fonctionnement grâce à la bienveillance des anciens notamment.
C'est donc quelques jours seulement avant mon premier pèlerinage que ma mère a entendu parler de notre association. J’avais 20 ans et j’étais extrêmement mal dans ma peau, j’avais l’impression de ne pas avancer, j’abandonnais beaucoup de projets avant même de les commencer, et je devenais quasiment agoraphobe!
Pourtant, tout s’est passé à merveille dès lors que nous avons pris la route (les rails!) avec ces centaines de personnes. Aucune peur! J’avais l’impression que tout était simple, même si je ne savais pas vraiment ce que nous allions faire. L’évidence!
Comme beaucoup de nouveaux hospitaliers qui ne viennent pas du milieu médical, le premier service auquel a été affectée Aurélie est le service roulage. Il consiste à accompagner les pèlerins malades en procession de l'Accueil Notre Dame aux lieux des célébrations. Il faut alors pousser les fauteuils roulants ou tirer les voitures bleues spécifiques aux Sanctuaires.
Très vite, Aurélie a été inscrite en tant qu'hospitalière de service en chambre, l'ayant souhaité lors de ses inscriptions ultérieures. Elle continue toutefois à faire du roulage lorsqu'elle est libre et que les malades n'ont pas encore trouvé tous leurs chauffeurs.
Elle nous explique pourquoi elle est venue à Lourdes au départ et quelles sont les raisons qui font qu'elle y revient chaque année, lorsqu'elle le peut.
Je viens pour le service aux autres dans cette ville qui s’y consacre.
Aurélie nous raconte sa première soirée à Lourdes avec notre Hospitalité...
Le tout premier soir à l’hôtel... Des inconnus à notre table, certains sont à l’Hospitalité depuis longtemps, d’autres ne sont pas, ou peu revenus. Mais en quelques minutes, des amis, déjà. Je suis ravie de m’en être fait d’autres par la suite, toujours rapidement, mais durablement.
Elle termine sur une anecdote... (ou plutôt un un rituel... assez émotionnel!)
Les années où nous avons pris le TGV, lors des trajets retour, avec mon ami et filleul William, nous remontions les wagons de nos frères malades pour leur dire au revoir. Au bout de 2 ou 3 personnes, nous étions déjà en larmes! Les mots, les gestes et les regards nous donnaient en tout cas énormément de force pour patienter jusqu’au prochain pèlerinage!
L'émotion est un sentiment partagé par de nombreux hospitaliers, à chaque expérience à Lourdes. Il n'est pas rare de voir nos hospitaliers en larme, mais ce sont presque toujours des larmes teintées de sourires ! Venez vous aussi découvrir avec Aurélie et tous les autres hospitaliers cet ascenceur émotionnel qu'est un pèlerinage à Lourdes.